Source texts from the "Cours de linguistique générale" (1916) by Ferdinand de Saussure
1. "Le signe linguistique unit non une chose et un nom, mais un concept et une image acoustique. Cette dernière n'est pas le son matériel, chose purement physique, mais l'empreinte psychique de ce son, la représentation que nous en donne le témoignage de nos sens; elle est sensorielle, et s'il nous arrive de l'appeler "matérielle", c'est seulement dans ce sens et par opposition à l'autre terme de l'association, le concept, généralement plus abstrait." (CLG, # 130 - 131)
2. (CLG, # 131)
3. "Les signes dont la langue est composée ne sont pas des abstractions, mais des objets réels; ... les entités concrètes (de la linguistique) ...
Rappelons d'abord deux principes qui dominent toute la question:
- L'entité linguistique n'existe que par l'association du signifiant et du signifié; ...
- L'entité linguistique n'est complètement déterminée que lorsqu'elle est délimitée, séparée de tout ce qui l'entoure sur la chaîne phonique. Ce sont ce entités délimitées ou unités qui s'opposent dans le mécanisme de la langue." (CLG, # 203 - 205 - 206)
4. "Prise en elle-même, la pensée est comme une nébuleuse où rien n'est nécessairement délimité." (CLG, # 224)
5. "Prenons d'abord la signification telle qu'on se la représente ...
Elle n'est, comme l'indiquent les flèches de la figure, que la contre-partie de l'image auditive. Tout se passe entre l'image auditive et le concept, dans les limites du mot considéré comme un domaine fermé, existant pour lui-même.
Mais voici l'aspect paradoxal de la question: d'un côté, le concept nous apparaît comme la contre-partie de l'image auditive dans l'intérieur du signe, et, de l'autre, ce signe lui-même, c'est-à-dire le rapport ses deux éléments, est aussi, et tout autant la contre-partie des autres signes de la langue.
Puisque la langue est un système dont tous les termes sont solidaires et où la valeur de l'un ne résulte que de la présence simultanée des autres, selon le schéma:
" (CLG, # 231)